Y a-t-il une différence entre l'homme et la femme quant à leur adaptation à la pratique sportive ? Récemment encore, les filles étaient surtout encouragées à rester à la maison, jouer à la poupée, quand les garçons grimpaient aux arbres ou se dépensaient à l'extérieur. Les filles couraient sur de plus courtes distances, lançaient des engins différents ; leur volume était nettement inférieur.
Les temps changent : les filles côtoient désormais les garçons, pratiquent les mêmes sports qu'eux, multipliant en vingt ans le nombre de licenciées par trois.
Malgré cette ouverture, les femmes reçoivent peu d'incitations sociales à rattraper leur retard, comme le montrent les records : la femme court 6,4 % plus lentement sur 100 mètres, saute 14,3 % moins haut et nage 8,4 % moins vite au 400 mètres. Ces différences sont-elles d'ordre biologique ou socio-culturel ?
- La différence de composition corporelle entre filles (qui accumulent physiologiquement plus de graisse) et garçons apparaît à la puberté sous l'influence de "l'imprégnation hormonale".
- En raison d'une masse musculaire moins importante, les femmes ont moins de force.
- À l'inverse, leur VO2max (consommation maximale d'oxygène) est inférieur à celui des hommes en raison d'une masse grasse plus importante et d'un contenu en hémoglobine plus faible.
- Les femmes ont des dimensions cardiaques moins importantes d'où un débit cardiaque moindre et une fréquence cardiaque plus élevée pour un même niveau d'exercice.
- À des niveaux d'exercice identiques, la ventilation est inférieure chez la femme.
- L'entraînement développe moins la masse maigre chez la femme que chez l'homme. L'entraînement de force peut induire chez les filles des gains très importants. Les adaptations cardio-vasculaires et respiratoires qui accompagnent l'entraînement aérobie ne semblent pas liées au sexe.
L'amélioration du VO2max suite à l'entraînement est comparable dans les deux sexes.